le silure son avenir " peut etre "
Jeu 25 Mar 2010 - 11:43
hello
trouvé ce matin
bon ce n'est pas tout jeune
source : http://www.humanite.fr/2001-08-25_Societe_-AQUACULTURE-Le-silure-pourrait-devenir-le-roi-de-nos-etangs
l'article
AQUACULTURE. Le silure pourrait devenir le roi de nos étangs PLADOYER POUR UN MONSTRE DE QUALITÉ
Au lycée agricole de Château-Gontier, Jean-Pierre Audebert travaille depuis dix ans sur l’élevage du plus gros poisson d’eau douce européen en pisciculture
C’est l’histoire d’un lycée agricole de Mayenne, d’un professeur passionné et d’un poisson aussi mal connu que mal aimé. Le lycée agricole de Château-Gontier dispose d’une ferme expérimentale de 116 hectares dont trois hectares sont consacrés à l’aquaculture dans une douzaines de bassins concentrés sur un même site. Jean-Pierre Audebert, le professeur, a créé cette section aquacole voilà une dizaine d’années après avoir enseigné à ses élèves le meilleur moyen de nourrir les porcs et les bovins. Il voulait savoir si une nouvelle forme d’aquaculture pouvait devenir une source de diversification des activités et des revenus agricoles dans une région où de nombreuses exploitations disposent d’une pièce d’eau de superficie convenable. Le poisson, enfin, c’est le silure glane, originaire d’Europe centrale et seigneur du Danube. Il s’agit du plus gros poisson d’eau douce puisqu’il est capable d’atteindre 5 mètres de long pour un poids de 300 kilos pour peu qu’on le laisse vivre longtemps dans un milieu aux eaux tempérées, riches en nourritures diverses.
Le projet pensé et mis en place par Jean-Pierre Audebert depuis dix ans suscite d’abord de l’intérêt par sa cohérence économique. En France, la plupart des étangs privés sont davantage des pièces d’eau à usage ornemental et des lieux de loisirs que des superficies gérées pour dégager un complément de revenu. Les carpes et les gardons voisinent souvent avec des nuées de poissons-chats tandis que de rares carnassiers survivent et croissent lentement. Carpes et brochets sont certes des poissons d’eau douce commercialisables mais de faible rapport. À l’ère des filets de poisson tout préparés sur l’étal des grandes et moyennes surfaces (GMS), ces deux poissons d’eau douce trimbalent trop d’arêtes sous leurs écailles pour bien tirer leur épingle du jeu en cuisine.
Le premier avantage du silure est justement de ne pas avoir d’arêtes, hormis celle qui forme son épine dorsale. De ce fait, il est facile de le présenter en filets ou en darnes. Sa teneur en matière grasse se situe entre 5 et 7 % ce qui en fait un aliment plutôt diététique. Son goût est relativement neutre, comme le sont la plupart de poissons. Mais on sait depuis longtemps que la saveur du poisson s’obtient généralement à travers une bonne harmonie entre la sauce et le vin. Intéressant dans l’assiette, le silure l’est également en élevage comparé aux autres poissons d’eau douce. Alors qu’un sandre doit manger sept kilos de poisson pour produire 1 kg de chair, le silure produit un kilo de chair avec 1,2 kg d’aliment en bassin d’élevage. Ce poisson est un gros paresseux : il se contente de manger et de dormir après le service. Bien que carnassier, il se passe facilement de proies vivantes pour se contenter d’une alimentation inerte en bassin d’élevage. Dernier atout et non des moindres, le silure glane est un poisson de croissance rapide qui pèse entre 2 et 3 kg au troisième été, soit un peu plus de deux ans. Un poisson de 3 kg donnera la moitié de son poids en chair comestible avec peau, contre 30 % pour la carpe.
Depuis dix ans, le professeur Jean-Pierre Audebert s’est pris de passion pour ce poisson un peu étrange. Il s’efforce, non sans succès, de la faire partager à ses élèves du lycée agricole. Ces derniers viennent régulièrement sur les lieux pour des opérations de contrôle et de pesage. Le bassin aquacole ne produit pas encore ses propres alevins. L’école achète en Lorraine des poissons de 100 grammes qui passent leurs premiers mois dans des " cages " immergées pour faciliter les pesages réguliers et les contrôles sanitaires. Ensuite, ils vivent en liberté dans des bassins jusqu’au moment de la vente. Jean-Pierre Audebert a équipé l’école d’un camion-vivier compartimenté qui sert à livrer des poissons vivants au restaurateurs et à quelques GMS de la région. Avec le même souci de rentabiliser cette production qui passionne de plus en plus les élèves, il a entrepris de transformer en aliments composés de l’orge et des pois protéagineux produits sur la ferme pour n’acheter que les farines de poissons qui constituent tout de même 55 % de l’alimentation.
L’état d’appauvrissement permanent des ressources halieutiques en haute mer permet de dire que le XXIe siècle sera celui du poisson d’élevage, marin surtout, mais aussi d’eau douce. On peut le déplorer mais les techniques de pêche en haute mer sont telles aujourd’hui que l’homme ne laisse plus beaucoup de chances au poisson dans son milieu naturel. Y a-t-il, dans ce contexte, des chances nouvelles pour le développement des élevages de poisson d’eau douce comme le silure ? Jean-Pierre Audebert est persuadé que oui. Tellement persuadé qu’il a fait des expérience dans des mares de ferme pour mesurer la croissance du silure et sa résistance dans des eaux peu oxygénées. Et ces expériences sont concluantes. Bref, si trop d’étangs mal peuplés et mal gérés se convertissaient à l’élevage du silure dans des zones aux eaux tempérées, chacun pourrait facilement récolter de manière naturelle 280 kilos de poisson par an et par hectare au lieu d’une centaine de kilos en gestion et peuplement traditionnels. Avec une offre commerciale régulière, Jean-Pierre Audebert se dit convaincu que la demande suivra pour les filets et les darnes de silure. Certaines GMS de Lorraine vendent déjà le filet de silure 92 francs le kilo. Les restaurateurs mayennais qui l’ont mis sur leur carte achètent ce poisson vivant au prix de 38 francs le kilo. Un restaurateur local a même décidé de n’acheter que des poissons de 7 à 8 kilos pour servir à ses clients des darnes de silure dans une préparation succulente.
Gérard Le Puill
trouvé ce matin
bon ce n'est pas tout jeune
source : http://www.humanite.fr/2001-08-25_Societe_-AQUACULTURE-Le-silure-pourrait-devenir-le-roi-de-nos-etangs
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AQUACULTURE. Le silure pourrait devenir le roi de nos étangs PLADOYER POUR UN MONSTRE DE QUALITÉ
Au lycée agricole de Château-Gontier, Jean-Pierre Audebert travaille depuis dix ans sur l’élevage du plus gros poisson d’eau douce européen en pisciculture
C’est l’histoire d’un lycée agricole de Mayenne, d’un professeur passionné et d’un poisson aussi mal connu que mal aimé. Le lycée agricole de Château-Gontier dispose d’une ferme expérimentale de 116 hectares dont trois hectares sont consacrés à l’aquaculture dans une douzaines de bassins concentrés sur un même site. Jean-Pierre Audebert, le professeur, a créé cette section aquacole voilà une dizaine d’années après avoir enseigné à ses élèves le meilleur moyen de nourrir les porcs et les bovins. Il voulait savoir si une nouvelle forme d’aquaculture pouvait devenir une source de diversification des activités et des revenus agricoles dans une région où de nombreuses exploitations disposent d’une pièce d’eau de superficie convenable. Le poisson, enfin, c’est le silure glane, originaire d’Europe centrale et seigneur du Danube. Il s’agit du plus gros poisson d’eau douce puisqu’il est capable d’atteindre 5 mètres de long pour un poids de 300 kilos pour peu qu’on le laisse vivre longtemps dans un milieu aux eaux tempérées, riches en nourritures diverses.
Le projet pensé et mis en place par Jean-Pierre Audebert depuis dix ans suscite d’abord de l’intérêt par sa cohérence économique. En France, la plupart des étangs privés sont davantage des pièces d’eau à usage ornemental et des lieux de loisirs que des superficies gérées pour dégager un complément de revenu. Les carpes et les gardons voisinent souvent avec des nuées de poissons-chats tandis que de rares carnassiers survivent et croissent lentement. Carpes et brochets sont certes des poissons d’eau douce commercialisables mais de faible rapport. À l’ère des filets de poisson tout préparés sur l’étal des grandes et moyennes surfaces (GMS), ces deux poissons d’eau douce trimbalent trop d’arêtes sous leurs écailles pour bien tirer leur épingle du jeu en cuisine.
Le premier avantage du silure est justement de ne pas avoir d’arêtes, hormis celle qui forme son épine dorsale. De ce fait, il est facile de le présenter en filets ou en darnes. Sa teneur en matière grasse se situe entre 5 et 7 % ce qui en fait un aliment plutôt diététique. Son goût est relativement neutre, comme le sont la plupart de poissons. Mais on sait depuis longtemps que la saveur du poisson s’obtient généralement à travers une bonne harmonie entre la sauce et le vin. Intéressant dans l’assiette, le silure l’est également en élevage comparé aux autres poissons d’eau douce. Alors qu’un sandre doit manger sept kilos de poisson pour produire 1 kg de chair, le silure produit un kilo de chair avec 1,2 kg d’aliment en bassin d’élevage. Ce poisson est un gros paresseux : il se contente de manger et de dormir après le service. Bien que carnassier, il se passe facilement de proies vivantes pour se contenter d’une alimentation inerte en bassin d’élevage. Dernier atout et non des moindres, le silure glane est un poisson de croissance rapide qui pèse entre 2 et 3 kg au troisième été, soit un peu plus de deux ans. Un poisson de 3 kg donnera la moitié de son poids en chair comestible avec peau, contre 30 % pour la carpe.
Depuis dix ans, le professeur Jean-Pierre Audebert s’est pris de passion pour ce poisson un peu étrange. Il s’efforce, non sans succès, de la faire partager à ses élèves du lycée agricole. Ces derniers viennent régulièrement sur les lieux pour des opérations de contrôle et de pesage. Le bassin aquacole ne produit pas encore ses propres alevins. L’école achète en Lorraine des poissons de 100 grammes qui passent leurs premiers mois dans des " cages " immergées pour faciliter les pesages réguliers et les contrôles sanitaires. Ensuite, ils vivent en liberté dans des bassins jusqu’au moment de la vente. Jean-Pierre Audebert a équipé l’école d’un camion-vivier compartimenté qui sert à livrer des poissons vivants au restaurateurs et à quelques GMS de la région. Avec le même souci de rentabiliser cette production qui passionne de plus en plus les élèves, il a entrepris de transformer en aliments composés de l’orge et des pois protéagineux produits sur la ferme pour n’acheter que les farines de poissons qui constituent tout de même 55 % de l’alimentation.
L’état d’appauvrissement permanent des ressources halieutiques en haute mer permet de dire que le XXIe siècle sera celui du poisson d’élevage, marin surtout, mais aussi d’eau douce. On peut le déplorer mais les techniques de pêche en haute mer sont telles aujourd’hui que l’homme ne laisse plus beaucoup de chances au poisson dans son milieu naturel. Y a-t-il, dans ce contexte, des chances nouvelles pour le développement des élevages de poisson d’eau douce comme le silure ? Jean-Pierre Audebert est persuadé que oui. Tellement persuadé qu’il a fait des expérience dans des mares de ferme pour mesurer la croissance du silure et sa résistance dans des eaux peu oxygénées. Et ces expériences sont concluantes. Bref, si trop d’étangs mal peuplés et mal gérés se convertissaient à l’élevage du silure dans des zones aux eaux tempérées, chacun pourrait facilement récolter de manière naturelle 280 kilos de poisson par an et par hectare au lieu d’une centaine de kilos en gestion et peuplement traditionnels. Avec une offre commerciale régulière, Jean-Pierre Audebert se dit convaincu que la demande suivra pour les filets et les darnes de silure. Certaines GMS de Lorraine vendent déjà le filet de silure 92 francs le kilo. Les restaurateurs mayennais qui l’ont mis sur leur carte achètent ce poisson vivant au prix de 38 francs le kilo. Un restaurateur local a même décidé de n’acheter que des poissons de 7 à 8 kilos pour servir à ses clients des darnes de silure dans une préparation succulente.
Gérard Le Puill
- EricPêcheur de lacs et rivières
Re: le silure son avenir " peut etre "
Jeu 25 Mar 2010 - 12:40
Cette expérience a aussi eue lieu en Moselle (ancienne laiterie de Hampont) reconvertie en pisciculture à silures (sur deux niveaux) dans un premier temps avec un atelier de transformation attenant,ils livraient les restaurateurs du secteur ainsi que sur divers marchés,je ne sais pour quelle raison celà est tombé à l'eau
Depuis l'activité a été reprise par un groupe Suisse et les silures ont étés remplacés par des perches (il faut les voir lorsque les granulés tombent dans les bassins ) de vraies furies...
@+Eric
Depuis l'activité a été reprise par un groupe Suisse et les silures ont étés remplacés par des perches (il faut les voir lorsque les granulés tombent dans les bassins ) de vraies furies...
@+Eric
- ManuPêcheur de lacs et rivières
Re: le silure son avenir " peut etre "
Jeu 25 Mar 2010 - 14:53
le domaine de Lachaussée à (+ ou -) tenté l'expérience en introduisant quelques individus il y a quelques années.
Mais devant la très faible demande de la part des consommateurs (et restaurateurs) je crois qu'ils ont laissé tombé et je ne me souviens pas qu'il y ait eu de nouvelles introductions dans le grand étang ces 2 dernières années.
Il doit néanmoins y subsister quelques individus qui ne vont pas tarder à passer au stade de spécimen
Mais devant la très faible demande de la part des consommateurs (et restaurateurs) je crois qu'ils ont laissé tombé et je ne me souviens pas qu'il y ait eu de nouvelles introductions dans le grand étang ces 2 dernières années.
Il doit néanmoins y subsister quelques individus qui ne vont pas tarder à passer au stade de spécimen
- silouPêcheur de lacs et rivières
Re: le silure son avenir " peut etre "
Jeu 25 Mar 2010 - 17:04
Apparament a La Chaussee les decideurs sont plutot anti silures
Maintenant l etude parrue est fort bien faite
Maintenant l etude parrue est fort bien faite
- ManuPêcheur de lacs et rivières
Re: le silure son avenir " peut etre "
Jeu 25 Mar 2010 - 18:29
silou a écrit:Apparament a La Chaussee les decideurs sont plutot anti silures
non, à la base, je ne pense pas
le but était de se procurer une source de revenu mais, comme souvent, c'est la demande qui dicte l'offre
- welsPêcheur de lacs et rivières
Re: le silure son avenir " peut etre "
Jeu 25 Mar 2010 - 20:43
Eric a écrit:Cette expérience a aussi eue lieu en Moselle (ancienne laiterie de Hampont) reconvertie en pisciculture à silures (sur deux niveaux) dans un premier temps avec un atelier de transformation attenant,ils livraient les restaurateurs du secteur ainsi que sur divers marchés,je ne sais pour quelle raison celà est tombé à l'eau
@+Eric
exact... je me souviens qu'à l'époque, j'avais voulu goûter ces "filets de TAGLE" (cétait le nom donné... je croyais qu'il s'agissait d'un cousin du glane, mais c'était bien du silure glane élevé en bassin)...
j'avais pas aimé (mais je suis de toute façon pas fan de poisson)
Re: le silure son avenir " peut etre "
Jeu 25 Mar 2010 - 21:12
hello
moi c'est la passage la que j'ai bien aimé
Alors qu’un sandre doit manger sept kilos de poisson pour produire 1 kg de chair, le silure produit un kilo de chair avec 1,2 kg d’aliment en bassin d’élevage. Ce poisson est un gros paresseux : il se contente de manger et de dormir après le service. Bien que carnassier, il se passe facilement de proies vivantes pour se contenter d’une alimentation inerte en bassin d’élevage. Dernier atout et non des moindres, le silure glane est un poisson de croissance rapide qui pèse entre 2 et 3 kg au troisième été, soit un peu plus de deux ans. Un poisson de 3 kg donnera la moitié de son poids en chair comestible avec peau, contre 30 % pour la carpe.
la chausse a arreté parce que ... pas assez de demande
moi c'est la passage la que j'ai bien aimé
Alors qu’un sandre doit manger sept kilos de poisson pour produire 1 kg de chair, le silure produit un kilo de chair avec 1,2 kg d’aliment en bassin d’élevage. Ce poisson est un gros paresseux : il se contente de manger et de dormir après le service. Bien que carnassier, il se passe facilement de proies vivantes pour se contenter d’une alimentation inerte en bassin d’élevage. Dernier atout et non des moindres, le silure glane est un poisson de croissance rapide qui pèse entre 2 et 3 kg au troisième été, soit un peu plus de deux ans. Un poisson de 3 kg donnera la moitié de son poids en chair comestible avec peau, contre 30 % pour la carpe.
la chausse a arreté parce que ... pas assez de demande
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