- White hunterSandre en lac
Déprises d'août et septembre
Ven 16 Sep 2022 - 14:01
Dé-prises et non prises, car, bien entendu ils nagent toujours et c'est donc l'histoire de deux brecouilles, mais de la belle brecouille, de la bonne...
Pour la première aventure, passer par mon blog sur ce lien
https://blancchasseur.blogspot.com/2022/08/le-silure-aime-til-ses-semblables.html
En gros je prends un petit silure d'un kilogramme ou deux, mais un silure dix ou quinze fois plus gros vient me le confisquer. La faim ? La solidarité ? c'est ma plus décoiffante aventure de pêche, et j'ai eu la chance de la vivre avec ma douce.
Pour la seconde histoire, une semaine plus tard, nous finissons notre après-midi de pêche sur la même zone du lac de Saint-Etienne-Cantalès. Il est vingt heures. Météo parfaite, temps immobile, encore 20 degrés au moins ... "Je plie" dit Christine qui en a assez. C'est vrai qu'en plus de quatre heures de pêche, nous avons capturé seulement un gardon et deux perches, tous autour de 15-20 cm. La chute libre après les jours fastes que nous avons connus.
Je commence à plier doucement les petites cannes, même si j'aimerais rester plus ; depuis une heure, j'ai deux vifs, une perche sur une monture fireball, sous mon superbe moulinet Penn et sa canne à lancer d'une puissance 20-40 livres, à cinquante centimètres au dessus du fond qui qui se trouve vers 4.50 mètres, et un gardon sous ma canne télescopique à 35 balles pour pêche au posé, et son Mitchell 316 d'avant-guerre par 2.50 mètres de fond sous un bouchon coulissant. Elle avait grincé à faire peur pour le silure de 5.7 kg mais elle avait fait le taf malgré le frein du moulinet devenu irrégulier ... Grosso-modo, même résistance que l'autre.
Soudain dans mon dos, j'ai moi-même entendu le fil « sauter » de l'élastique qui le maintient quand Christine m'alerte. Le moulinet se dévide rapidement . Je me saisis de la canne, ferme le pick-up, laisse le fil se tendre et je ferre amplement. Le moulinet chante aussitôt et le poisson file à une vitesse somme toute tranquille vers la plage à 200 mètres d'ici, ce qui est surprenant. Après une trentaine ou une quarantaine de mètres il opte pour la direction des bouées ce qui est moins couillon. J'ai confortablement appuyé le talon sur ma ceinture, je tiens la canne au delà du moulinet, on est bien, frein vers 2 à 2.5 kg … Je soupçonne absolument un silure, pour sa relative lenteur et sa bêtise tactique.
Il mobilise son énergie pour rester au fond, c'est clair, « ça » ne monte jamais d'un centimètre … Au bout de 10 ou 15 minutes il est parfois proche du bateau, et mon mousse a heureusement levé l'ancre et l'autre ligne à vif, libérant le gardon chanceux … Je soupçonne l'animal d'être gros à mon impuissance à le faire monter de plus d'un petit mètre avant qu'il redescende en force. Ma ligne est de trente livres, et le point faible en résistance est la crinelle d'acier de 9 kg ou 12, je ne sais plus. Ce n'est pas si mal.
Il fait quelques démarrages puissants et plus rapides, visant le large, ou bien il tourne autour du bateau en faisant pivoter celui-ci doucement. Il s'entoure aussi dans la ligne qui me donne une secousse quand elle se libère brusquement. Quand enfin nous l'apercevons, il y a plus de quinze minutes que la bagarre a commencé. On peut ranger l'épuisette dans laquelle j'avais pris un silure de plus de 13 kg : là, ça ne semble pas jouable …
J'ai bien une gaffe à poisson rouge qui sert à l'accostage, mais, si je veux bien le manger, ce poisson, éventuellement, je ne veux pas le blesser en ayant encore le risque de le perdre. Je parviens enfin à lui faire avaler des goulées d'air, j'ai gagné. Mon bras droit est tétanisé, mais le silure ne lutte plus … Je n'ai pas de gants pour le saisir par la gueule, mon tee-shirt fera l'affaire. Il faut exercer une force étonnante sur la ligne pour lui garder la moitié de la tête hors de l'eau, mes 9-12 kg sont vraiment justes … et la crinelle rompt juste au triple quand j'ajoute un rien de traction à celle de Christine -qui tient la canne- pour le saisir. L'hameçon était parfaitement piqué au palais, un peu côté gauche. Il s'en débarrassera rapidement, je pense. Il part avec une surprenante puissance retrouvée …
vaincu
Quelle incroyable pêche ! Je repense au jour où moi, petit chasseur d'alouettes ou de grives, j'avais couché mon premier sanglier. Là c'était mon premier gros poisson, peut-être 30 kg, bien plus de 20 c'est clair.
J'en conclus que je n'ai qu'un équipement silure-compatible pour les plus de 20 kg, avec le magnifique Penn, mais que je dois passer en 40 livres au moins pour la tresse et pas trente. Acheter une seconde canne qui fasse le poids est nécessaire aussi, une 50 livres peut-être. Pour le moulinet, à réfléchir, car c'est bien d 'avoir deux fortes lignes à des profondeurs différentes ... Si le moulinet a 45 ans, ça peut être un souci.
Je suis preneur de conseils.
Ma douce a eu beaucoup de mal à s'endormir, m'a t'elle dit le lendemain et quant à moi, d'énormes silures avaient meublé ma nuit
Pour la première aventure, passer par mon blog sur ce lien
https://blancchasseur.blogspot.com/2022/08/le-silure-aime-til-ses-semblables.html
En gros je prends un petit silure d'un kilogramme ou deux, mais un silure dix ou quinze fois plus gros vient me le confisquer. La faim ? La solidarité ? c'est ma plus décoiffante aventure de pêche, et j'ai eu la chance de la vivre avec ma douce.
Pour la seconde histoire, une semaine plus tard, nous finissons notre après-midi de pêche sur la même zone du lac de Saint-Etienne-Cantalès. Il est vingt heures. Météo parfaite, temps immobile, encore 20 degrés au moins ... "Je plie" dit Christine qui en a assez. C'est vrai qu'en plus de quatre heures de pêche, nous avons capturé seulement un gardon et deux perches, tous autour de 15-20 cm. La chute libre après les jours fastes que nous avons connus.
Je commence à plier doucement les petites cannes, même si j'aimerais rester plus ; depuis une heure, j'ai deux vifs, une perche sur une monture fireball, sous mon superbe moulinet Penn et sa canne à lancer d'une puissance 20-40 livres, à cinquante centimètres au dessus du fond qui qui se trouve vers 4.50 mètres, et un gardon sous ma canne télescopique à 35 balles pour pêche au posé, et son Mitchell 316 d'avant-guerre par 2.50 mètres de fond sous un bouchon coulissant. Elle avait grincé à faire peur pour le silure de 5.7 kg mais elle avait fait le taf malgré le frein du moulinet devenu irrégulier ... Grosso-modo, même résistance que l'autre.
Soudain dans mon dos, j'ai moi-même entendu le fil « sauter » de l'élastique qui le maintient quand Christine m'alerte. Le moulinet se dévide rapidement . Je me saisis de la canne, ferme le pick-up, laisse le fil se tendre et je ferre amplement. Le moulinet chante aussitôt et le poisson file à une vitesse somme toute tranquille vers la plage à 200 mètres d'ici, ce qui est surprenant. Après une trentaine ou une quarantaine de mètres il opte pour la direction des bouées ce qui est moins couillon. J'ai confortablement appuyé le talon sur ma ceinture, je tiens la canne au delà du moulinet, on est bien, frein vers 2 à 2.5 kg … Je soupçonne absolument un silure, pour sa relative lenteur et sa bêtise tactique.
Il mobilise son énergie pour rester au fond, c'est clair, « ça » ne monte jamais d'un centimètre … Au bout de 10 ou 15 minutes il est parfois proche du bateau, et mon mousse a heureusement levé l'ancre et l'autre ligne à vif, libérant le gardon chanceux … Je soupçonne l'animal d'être gros à mon impuissance à le faire monter de plus d'un petit mètre avant qu'il redescende en force. Ma ligne est de trente livres, et le point faible en résistance est la crinelle d'acier de 9 kg ou 12, je ne sais plus. Ce n'est pas si mal.
Il fait quelques démarrages puissants et plus rapides, visant le large, ou bien il tourne autour du bateau en faisant pivoter celui-ci doucement. Il s'entoure aussi dans la ligne qui me donne une secousse quand elle se libère brusquement. Quand enfin nous l'apercevons, il y a plus de quinze minutes que la bagarre a commencé. On peut ranger l'épuisette dans laquelle j'avais pris un silure de plus de 13 kg : là, ça ne semble pas jouable …
J'ai bien une gaffe à poisson rouge qui sert à l'accostage, mais, si je veux bien le manger, ce poisson, éventuellement, je ne veux pas le blesser en ayant encore le risque de le perdre. Je parviens enfin à lui faire avaler des goulées d'air, j'ai gagné. Mon bras droit est tétanisé, mais le silure ne lutte plus … Je n'ai pas de gants pour le saisir par la gueule, mon tee-shirt fera l'affaire. Il faut exercer une force étonnante sur la ligne pour lui garder la moitié de la tête hors de l'eau, mes 9-12 kg sont vraiment justes … et la crinelle rompt juste au triple quand j'ajoute un rien de traction à celle de Christine -qui tient la canne- pour le saisir. L'hameçon était parfaitement piqué au palais, un peu côté gauche. Il s'en débarrassera rapidement, je pense. Il part avec une surprenante puissance retrouvée …
vaincu
Quelle incroyable pêche ! Je repense au jour où moi, petit chasseur d'alouettes ou de grives, j'avais couché mon premier sanglier. Là c'était mon premier gros poisson, peut-être 30 kg, bien plus de 20 c'est clair.
J'en conclus que je n'ai qu'un équipement silure-compatible pour les plus de 20 kg, avec le magnifique Penn, mais que je dois passer en 40 livres au moins pour la tresse et pas trente. Acheter une seconde canne qui fasse le poids est nécessaire aussi, une 50 livres peut-être. Pour le moulinet, à réfléchir, car c'est bien d 'avoir deux fortes lignes à des profondeurs différentes ... Si le moulinet a 45 ans, ça peut être un souci.
Je suis preneur de conseils.
Ma douce a eu beaucoup de mal à s'endormir, m'a t'elle dit le lendemain et quant à moi, d'énormes silures avaient meublé ma nuit
hanatpat aime ce message
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum