Première en rivière 2008: la Seille

En ce week end à rallonge, l'envie d'aller toucher du poisson en rivière m'a repris. Une rivière que j'affectionne particulièrement, la Seille, devrait me permettre de prendre un peu de poisson.

J'ai envie d'aller pêcher au stick. La Seille s'y prête très bien: rivière peu large (maxi 20m) et peu profonde (max 1,5m sur ma zone de pêche).

Au niveau du matériel, je vais pratiquer une technique un peu batarde, à savoir une pêche au stick, avec agrainage d'asticots, mais en utilisant une bolognaise comme canne. Ca permet d'avoir un contrôle de la ligne presque parfait... mais c'est moins facilement manoeuvrable.

J'ai sur le moulin une bobine de 18°°. C'est un peu costaud, mais bon, j'ai que ça. Je vais utiliser un flotteur de 1,75g, bas de ligne assez long (40cm) en 10°° raccordé au corps de ligne par un micro-emerillon, l'hameçon quant à lui est un n°18 fin de fer noir.

Coté esches, j'ai un litre d'asticot, un demi de chenevis et un autre de blé. J'ai dans l'idée de lancer simplement une poignée de blé et de chenevis au début et de pêcher ensuite que sur l'agrainage à l'asticot. J'ai aussi prévu d'amorcer un autre coup au blé et au chenevis, juste pour voir si en fin e journée, des carpeaux seraient sur les lieux. Dans ce cas, j'ai prévu de revenir le lendemain avec une canne gros poisson.

La partie de pêche débute à 12:00. J'agraine d'abord sans pêcher pendant 15 min (c'est dur de patienter avant de lancer la ligne à l'eau). En attendant, voici une photo du coin:



Ca y est c'est l'heure de pêcher. Et bien entendu.... première coulée... première touche, premier ferrage et premier poisson... et premier chevesne... pas bien gros, mais nerveux, dans les 300g environ. Apparement les poissons sont pas encore prêt à frailler, ils sont mordeurs et aucun ne porte de boutons de noces. Je sais pas ce que j'ai foutu avec mon appareil photo, mais j'ai la moitié des photos qui ont disparu!

Enfin, voici la vue à gauche du poste, avec un petit goujon au premier plan:



Les prises se succèent avec quelques chevesnes, calibrés dans les 200g environ (pas de gros du kilo de toute l'après midi), suivi ensuite par des brêmes bordelières et communes et aussi ce que je crois être des hybrides gardon-brême mais je ne suis pas sûr (pas de photos, elles font partie de celles qui ont disparu).

Je prends aussi des gardonneaux:



Les brêmes ont chassé mes chevesnes, à part les tous petits. Enfin, j'pense plutôt que le remue-ménage des plateaux qui se font mettre à l'épuisette ont fait fuir les meuniers.



Voilà, l'après midi touche à sa fin, c'est le moment d'aller jeter un coup d'oeil au poste amorcé au blé et chenevis... il y a des bulles... au début je pensais que c'était des fouilles, mais après avoir pêcher dessus un quart d'heure, sans une touche, je crois que c'était en fait des dégazage "normaux" de la vase du fond, qui dans ce coin est très présente car le courant est quasi nulle derrière un arbre couché dans l'eau.

Je lève la bourriche à 17:00. Ca fait 5 heures que je pêche, et j'ai rien senti passé... j'ai un coup de soleil dans le coup et sur le bras... Quel plaisir de passer un si belle journée au bord de l'eau!





J'ai environ 4,5 kg de poisson. Pas une bourriche énorme, mais ça fait plaisir de sortir 5 espèces différentes, et puis la saison commence seulement. Il manquait juste un carrassin, un carpeau, une grémille et un barbeau et j'aurais pratiquement fait le tour des espèces de Seille.

Demain, je remets ça, mais cette fois je vais me déplacer à la recherche exclusive du chevesne, à l'agrainge d'asticot également.

Vous pouvez retrouver l'original sur mon site ici

Pour une peche de chevesnes à aigrainer, tu as Marly au dessus du barrage mais dans la partie aval.
Le mieux encore c'est de déposer des casters à la coupelle sous la 13m sous les branches d'en face et de pecher au caster.
Sinon sous le moulin à Magny (si le niveau est bas) au l'anglaise avec un stick. Tu entres dans l'eau avec des cuissardes ou waders et tu aigraines à la main. Juste un ponton pour poser le petit matériel et les esches et supporter la bourriche. Là c'est barbeaux et chevesnes. A moins que çà est changé depuis le temps......

Tes souvenirs sont bons, ça n'a pas changé.

Enorme problème cependant à mon gout: postes beaucoup trop pratiqués avec beaucoup trop de passage que ce soit des promeneurs ou des pêcheurs... et moi, j'suis plutôt du genre discret et solitaire alors j'évite ce genre de coins.

J'ai d'autres spots à chevesne bien peu visités ... gniarf gniarf gniarf (rire sardonique)

@+

Sympa cette sortie et ton site perso.. Pain béni pour toutes les eaux, et même des muges à gogo, sainte marie priez pour nous! et les plaisirs cristallins du canal de Jouy, valorisé par toutes ces touffes sources de vie.
Amusante également la représentation de l'échelle avec le dégorgeoir, et cette courbe gardon/température de l'air sur le balcon, un collector!! Vivement la suite, et merci pour ces reportages Cortex.
Une petite larme également pour le pauvre rotengle, assommé par le pêcheur et prédaté par le brochet..Comme quoi l'homme et le poisson peuvent être complémentaire, mais qui en doutait encore.

Je ne vois pas très bien le contenu de ta bourriche, mais il me semble y voir un ide melanotte - à moins que ce ne soit qu'un petit chevesnne : en tout cas à sa source, la Seille recèle désormais beaucoup d'ides (l'année dernière en pêchant le vif, j'en prenais autant que des gardons...)

Joli récit en tout cas (vive la passion saulnoise ! )

Oui malgrès toutes les polutions quelle a subie,çà fait plaisir de voir qu'il y a toujours autant de poissons et notement du fort beau goujon (touret) quand ils sont décidés

@+Eric

Je ne crois pas avoir pris d'ide. C'est tout du chevesne.

Par contre, il y a un poisson que j'ai toujours du mal à identifier en Seille. J'ai toujours cru que c'était un hybride gardon-brême mais voici une photo:



Sa défense est beaucoup plus puissante que celle d'une brême même si sa taille reste inférieure. Les nageoires pertorales et pelviennes sont rouges...

Alors avis au spécialistes (symetre par exemple, au hasard...)

Merci.

Belle petite aprés midi, bravo a toi

Pour la détermination, c'est un peu comme les champignons, il faut gouter!

Celui qui figure dans ta bourriche est probablement une brème bordelière, blicca bjoerkna, souvent confondue avec sa cousine baveuse, dont elle se distingue par un oeil plus grand, la base des nageoires paires souvent teintée d'orange, un nombre de rayon à la nageoire annale inférieur ou égal à 22 alors qu'il est toujours supérieur à 22 pour la brème commune.

Pour les pêcheurs, ce poisson comme tu l'as rapellé présente une défense un peu plus vive que la brème commune. La brème bordelière se nourrit essentiellement en surface du fond, ne présentant pas les capacités fouisseuses de la commune qui aspire le sédiment. Elle est rès mordeuse le matin de bonne heure et le soir tard, ses touches sont souvent très brusques et les loupés sont légion!! Mais quand le banc est là, o s'en souvient.
C'est un excellent vif pour ceux que ça intéresse, son poids reste modeste. un individu d'1 kilo est déjà un beau poisson.

A noter que ces deux espèces s'hybrident facilement entre elles et avec le gardon et le rotengle.

Il est reconnu en tous cas que les hybrides forment des espèces plus résistantes et plus combatives au bout d'une ligne

@+Eric

Belle pêche, moi je pense mettre ça jeudi mais a la recherche de poisson plus modestes en guise de vifs .

La brème bordelière qu'on voit (car je pense aussi que c'en est une) ferait un beau vif à sandre ou à bec basswise pour l'ouverture...

Les hybrides brème-gardons, tels qu'on en prend à la pelle (histoire de parler) à Mittersheim, en pêchant le vif, est en effet plus résistante qd on l'a sort, mais bcp plus fragile qd on s'en sert comme vif : d'une part sa robe est bcp plus éclatante, brillante et d'autre part, elle est bcp plus recouverte de mucus qu'une breme commune ou bordellière...